Part 27 (1/2)
Le Charge d'affaires en Allemagne au Ministre des affaires Etrangeres.
_(Telegramme)._ Berlin, le 12/25 Juillet 1914.
Ai recu Votre telegramme du 11/24 Juillet. Ai communique son contenu an Ministre des Affaires Etrangeres. Il me dit que le Gouvernement Anglais l'a egalement prie de conseiller a Vienne la prolongation du delai de l'ultimatum; il a communique cette demarche telegraphiquement a Vienne, il va en faire autant pour notre demarche, mais il craint qu'a la suite de l'absence de Berchtold parti pour Ischl, et vu le manque de temps, ses telegrammes ne restent sans resultats; il a, en outre, des doutes sur l'opportunite pour l'Autriche de ceder an dernier moment et il se demande si cela ne pouvait pas augmenter l'a.s.surance de la Serbie. J'ai repondu qu'une grande Puissance comme l'Autriche pourrait ceder sans porter atteinte a son prestige et ai fait valoir tous les arguments conformes, cependant je n'ai pu obtenir des promesses plus precises.
Meme lorsque je laissais entendre qu'il fallait agir a Vienne pour eviter la possibilite de consequences redoutables, le Ministre des Affaires Etrangeres repondait chaque fois negativement.
(Signe) Bronewsky.
No. 15.
Le Charge d'affaires en France an Ministre des Affaires Etrangeres.
(_Telegramme_). Paris, le 12/25 Juillet 1914.
Ai recu le telegramme du 11/24 Juillet concernant la prolongation du delai de l'ultimatum autrichien et ai fait la communication prescrite.
Le Representant de France a Vienne a ete muni d'instructions conformes.
(Signe) Sevastopoulo.
No. 16.
L'Amba.s.sadeur en Angleterre an Ministre des Affaires Etrangeres.
(_Telegramme_). Londres, le 12/25 Juillet 1914.
Recu telegramme du 11 Juillet. Grey a prescrit a l'Amba.s.sadeur d'Angleterre a Vienne d'appuyer notre demarche concernant la prolongation du delai de l'ultimatum. Il m'a dit en meme temps que l'Amba.s.sadeur d'Autriche etait venu le voir et avait explique qu'on ne devrait pas attribuer a la note autrichienne le caractere d'un ultimatum; il faudrait la considerer comme une demarche qui, en cas d'absence de reponse ou en cas de reponse insuffisante au terme fixe, aurait comme suite la rupture des relations diplomatiques et le depart immediat de Belgrade du Ministre d'Autriche-Hongrie, sans entrainer cependant le commencement immediat des hostilites.--Grey a ajoute qu'a la suite de cette explication il a indique a l'Amba.s.sadeur d'Angleterre a Vienne que dans le cas ou il serait trop tard pour soulever la question de la prolongation du delai de l'ultimatum, celle de l'arret des hostilites pourrait peut-etre servir de base a la discussion.
(Signe) Benckendorff.
No. 17.
Le Ministre des Affaires Etrangeres a l'Amba.s.sadeur a Londres.
_(Telegramme)._ St.-Petersbourg, le 12/25 Juillet 1914.
Dans le cas d'une nouvelle aggravation de la situation, pouvant provoquer de la part des Grandes Puissances des actions conformes, nous comptons que l'Angleterre ne tardera pas de se ranger nettement du cote de la Russie et de la France, en vue de maintenir l'equilibre europeen, en faveur duquel elle est intervenue constamment dans le pa.s.se et qui serait sans aucun doute compromis dans le cas du triomphe de l'Autriche.
(Signe) Sazonow.
No. 18.
Note verbale remise par l'Amba.s.sadeur d'Allemagne au Ministre des Affaires Etrangeres le 12/25 Juillet 1914.
Il nous revient de source autoritative que la nouvelle repandue par quelques journaux d'apres laquelle la demarche du Gouvernement d'Autriche-Hongrie a Belgrade aurait ete faite a l'instigation de l'Allemagne est absolument fausse. Le Gouvernement Allemand n'a pas eu connaissance du texte de la note Autrichienne avant qu'elle ait ete remise et n'a exerce aucune influence sur son contenu. C'est a tort qu'on attribue a l'Allemagne une att.i.tude comminatoire.